La section CFDT s’est engagée dans la négociation concernant le projet social de l’entreprise sans a priori avec pour seul objectif l’intérêt des salariés.
Nous nous étions fixé trois priorités :
- Une revalorisation de la grille des salaires qui se démarque du SMIC.
- Une grille des compétences permettant une reconnaissance des capacités des salariés et qui ne soit pas un obstacle pour leur évolution et leur positionnement ;
- Une annualisation encadrée par des dispositions en limitant les contraintes et les impacts sur l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie familiale.
Le projet négocié répond globalement à ces objectifs.
Une grille des salaires qui évolue favorablement
Nous regrettons néanmoins que l’entreprise ait refusé de faire bénéficier tous les salariés de ces augmentations à la même date.
A noter également une augmentation des budgets activités sociales et culturelles des restaurants à 0.6 % de la masse salariale contre 0,4 % précédemment. Le montant de l’allocation repas sera porté à 14.00 euros à partir du 1er mars.
Une grille des compétences plus cohérente
Aujourd’hui près de 35 % des employés sont “bloqués “à l’échelon N1E2, cette nouvelle grille d’évaluation doit permettre de relancer une dynamique de promotion ayant uniquement pour critère les compétences reposant sur quatre niveaux :
1. Débute : le salarié débute, durée d’acquisition entre 3 et 6 mois.
2. Occupe : le salarié travaille en autonomie partielle dans les situations courantes, durée d’acquisition entre 6 et 12 mois.
3. Maîtrise : le salarié travaille en autonomie dans les situations courantes et complexes ou inhabituelles, durée d’acquisition entre 12 et 24 mois.
4. Performe : lorsque le salarié travaille en totale autonomie systématiquement avec succès et est une référence.
Une annualisation encadrée
Nous pensons avoir obtenu un accord d’annualisation conciliant l’objectif de l’entreprise d’une plus grande flexibilité du temps de travail et un équilibre entre vie familiale et vie professionnelle pour les salariés.
En effet, les périodes hautes sont limitées à 40 heures par semaine et à deux semaines successives. De plus, leur nombre est plafonné à 12 semaines dans l’année.
L’annualisation du temps de travail ne sera pas imposée aux salariés actuellement à temps partiel.
Des avancées sociales :
À partir de l’annualisation du temps de travail :
- Mise en place de la subrogation en cas d’arrêt de travail pour maladie, AT/MP ou trajet.
- Prise en charge des trois jours de carence dans la cadre du premier arrêt de travail pour maladie intervenant dans les 12 derniers mois glissants.
- Avenants compléments d’heures ouverts aux seuls salariés ayant une base horaire hebdomadaire inférieure à 20 heures.
À partir de la signature de l’accord :
- Limitation à deux doubles et trois fermetures hebdomadaires pour tous les contrats (sauf volontariat).
- Complément de rémunération des doubles et des remplacements (à compter du 3e double hebdomadaire et du 3e remplacement mensuel) porté à 8 euros brut.
- Limitation à un double maximum par week-end (sauf volontariat), hors étudiant.
Un pari sur l’avenir
L’entreprise semble, nous l’espérons, avoir enfin pris conscience que son redressement nécessitait l’adhésion pleine et entière de ses collaborateurs et qu’une stratégie commerciale devait être accompagnée par un vrai projet social.
Nous validons une partie importante des projets issus de ces longues négociations. Flunch a fait des efforts, mais nous estimons que l’entreprise pouvait malgré tout aller plus loin !
La section CFDT fait le pari que la signature des accords facilitera le renouveau de l’enseigne et répondra aux défis à venir.
Nous serons vigilants et nous vous invitons à nous communiquer tous éventuels « dérapages » ou « anomalies » que vous constaterez. Nous nous faisons forts, si c’est justifié, d’agir en conséquence…
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