Après une première rencontre le 1er février 2024 consacrée à la demande et à l’étude de données fournies par Flunch l’essentiel de cette journée sera consacré à la présentation des revendications des différentes organisations syndicales représentatives dans l’entreprise.
Débat sur la politique d’attribution des RVI pour l’encadrement pas adapté selon nous. La direction ne désire pas cette année revoir cette dernière, mais a promis d’entamer une réflexion à ce sujet. Nous regrettons ce positionnement.
Voici en ce qui concerne la CFDT les revendications portées par notre équipe de négociation :
I) RÉMUNÉRATION
Grille des salaires :
Grille applicable au 1er avril 2024
On constate une nouvelle fois que tous les salariés positionnés au niveau 1 ont été rattrapés par le SMIC ! De ce fait l’écart existant entre le niveau 1 et les autres niveaux n’est pas cohérent.
La deuxième proposition de l’entreprise ne correspond pas à nos attentes, néanmoins elle est au-dessus des taux en cours de négociation en branche.
Périphériques de salaire :
Transformation de la prime anniversaire en prime d’ancienneté :
Mise en place d’une prime mensuelle indexée sur le plafond de la Sécurité sociale.
Réflexion sur cette possibilité et modalités à définir.
- Début du versement au bout d’une année de présence ou pas ?
- Combien de paliers 10, 15, 20 ans ?
- Pourcentage maximum ?
Pour les salariés devant toucher dans un délai de 1 an ou moins l’ancienne prime anniversaire maintien de l’ancien dispositif jusqu’à fin 2024.
Réponse de la direction - > La direction est contre ce type de dispositif et ne donnera donc pas suite à cette proposition. Nous avons néanmoins insisté sur ce point, considérant que c’était une attente importante du personnel.
Nous n’abandonnons pas cette idée et nous continuerons malgré le refus de Flunch de demander la mise en place d’une prime ancienneté.
Augmentation des paliers de 20 % de la prime allouée en cas de départ à la retraite :
- 10 ans d’ancienneté - > 1 000,00 euros.
- 15 ans d’ancienneté - > 2 000,00 euros.
- 20 ans d’ancienneté - > 2 500,00 euros.
- 25 ans d’ancienneté - > 5 000,00 euros.
- 30 ans d’ancienneté - > 7 000,00 euros.
- 35 ans d’ancienneté et + - > 10 000 euros.
Réponse de la direction - > Proposition à l’étude. L’entreprise fera connaître sa décision lors de la prochaine réunion de négociation.
Mise en place d’une prime « service gagnant » pour tous les salariés :
Sur le même modèle de ce qui avait été mis en place pour l’encadrement, cette prime devra dorénavant récompenser tous les salariés ayant participé aux services concernés !
Si le service est plus performant que le service N-1, chaque salarié percevra une prime.
Cette dernière s’élèvera à 3 euros net pour les services du lundi au vendredi et à 4 euros net pour les services du week-end et les jours fériés.
En raison des efforts de productivités demandés aux salariés travaillant lors des services du soir et pour ainsi dynamiser cette séquence en motivant le personnel, nous proposons pour l’instant de limiter le versement de cette prime aux services du soir.
Réponse de la direction - > une nouvelle fois Flunch décline notre proposition. Nous estimions pourtant cette idée novatrice et nous le déplorons vivement.
Transformation de la gratification en 13e mois :
Remplacement de la gratification annuelle en 13e mois non soumis à des abattements en cas d’absence.
Réponse de la direction - > L’entreprise n’est pas contre le principe, mais estime ne pas disposer pour l’instant des ressources pour financer la mise en place d’un 13e mois.
Augmentation de l’allocation repas :
Étant donné l’augmentation constante des prix, nous demandons la revalorisation de l’allocation repas de 0,50 euro soit 14,50 euros.
Il serait judicieux d’envisager la mise en place d’un mécanisme permettant l’augmentation automatique de l’allocation repas dès que l’entreprise décide d’augmenter ces prix.
Réponse de la direction - > Pas d’augmentation de l’allocation repas.
Participation employeur mutuelle d’entreprise :
Augmentation de la participation employeur (nous laissons l’entreprise faire une proposition à ce sujet).
Réponse de la direction - > Étude de l’impact financier et décision transmise lors de la prochaine réunion.
Forfait mobilité durable :
Le forfait mobilités durables est une indemnité proposée par l’employeur qui prend en charge les frais de transport domicile-travail. Ce dispositif est destiné à promouvoir la mobilité douce auprès des collaborateurs.
Jusqu’à 800,00 euros exonérés de charges par salariés et cumulables avec la prise en charge de l’abonnement de transport en commun.
Ce dispositif a pour intérêt :
- De faciliter le déplacement des collaborateurs.
- Augmenter l’attractivité de l’entreprise pour l’embauche.
- Être en totale adéquation avec les orientations stratégiques de l’entreprise « une entreprise socialement responsable et respectueuse de l’environnement » (présentation CSEC du 31 janvier 2024, page 3).
Réponse de la direction - > Pas de suite favorable malgré une communication vantant la volonté de Flunch d’être une entreprise respectueuse de l’environnement.
II ORGANISATION DU TEMPS DE TRAVAIL
Productivité :
Mettre fin à la recherche effrénée de productivité qui épuise les équipes et les démotive, notamment le soir.
Nous demandons qu’un point sur la productivité des restaurants soit systématiquement intégré dans les ordres du jour des réunions CSEE de tous les restaurants afin que les questions et les demandes des élus soient connues ainsi que les réponses argumentées des directions.
Il est important que le personnel ne se contente pas de « subir » les décisions prises par leurs directions respectives et comprenne l’utilité et l’efficacité de ces dernières. De même, ils doivent avoir la possibilité d’y opposer leur point de vue et leurs suggestions en argumentant également ça va de soi.
Cette façon de faire est tout à fait dans l’esprit de ce que l’entreprise prône dans sa démarche du renouveau de Flunch en ce qui concerne le social par le biais d’un dialogue et d’avancées co-construites.
Si tout le monde comprend et accepte les actions mises en place, ça ne peut qu’améliorer l’adhésion à l’effort collectif et à en assurer le succès.
Réponse de la direction - > Ce point est suffisamment débattu au sein des restaurants, il n’est pas nécessaire de l’inclure de manière systématique dans les ordres du jour des CSEE.
Week-end garanti avant les congés payés d’hiver :
Tout comme pour les congés payés d’été, nous demandons que les collaborateurs puissent systématiquement bénéficier d’un week-end de repos accolé à ces derniers.
Réponse de la direction - > Difficile à réaliser au niveau de la planification, mais pas de refus. Proposition à l’étude.
III TRAVAILLEURS EN SITUATION DE HANDICAP
Limitation des services de fermeture à 1 par semaine pour les travailleurs en situation de handicap (sauf volontariat).
Prise en charge par l’entreprise de l’achat de semelles orthopédiques ou de chaussures de sécurité orthopédiques (sur présentation d’une ordonnance médicale).
Mise en place d’un référent handicapé par restaurant ou par défaut par réseau. Ce dernier pourra être saisi par les salariés handicapés, estimant que leurs prescriptions médicales ne sont pas ou pas bien prises en compte par leur restaurant.
De même si leur évolution professionnelle est selon eux inférieure à la réalité de leur compétence, ils pourront également avoir recours à ce référent.
Une bonne partie des salariés handicapés ou sous le coup de contraintes médicales dans l’exercice de leur emploi estiment que l’entreprise ne tient pas ou alors pas assez des préconisations de la médecine du travail. Il en est de même pour leur évolution dans l’entreprise. Qu’il s’agisse d’une « réalité » ou d’un ressenti, il est important de résoudre cet état de fait s’il est avéré ou dissiper un éventuel malentendu entre les salariés concernés et les différentes hiérarchies (siège ou restaurant) amenées à les encadrer.
Nous savons qu’un accord spécifique à ces sujets doit être négocié cette année, nous avons néanmoins voulu aborder ce point dès maintenant.
Réponse de la direction - > Ce sujet sera traité lors d’une négociation spécifique avant la fin du premier semestre 2024. Nous veillerons à réitérer nos revendications et espérons que l’entreprise étudiera dès à présent nos revendications.
Il a été également débattu des points suivants :
- Augmentation de la prime de blanchissage - > La direction propose 21,50 euros au lieu de 20,00 euros actuellement.
- Revalorisation des primes référents - > L’entreprise estime ne pas avoir assez de recul pour revaloriser les montants déjà prévus et préfère attendre l’année prochaine avant d’étudier cette éventualité.
- Mise en place d’une prime réouverture après transformation spécifique pour les référents - > Ce sujet sera étudié et la décision de la direction sera communiquée lors de la prochaine réunion.
- Congés supplémentaires (habillage, événement familial) - > Retour négatif.
- Majoration des dimanches travaillés - > Pas de suite favorable.
- 2 week-ends par mois - > Pas possible selon la direction.
- Politique d’attribution des RVI pour l’encadrement - > Flunch ne désire pas cette année revoir cette dernière, mais a promis d’entamer une réflexion à ce sujet. Nous regrettons ce positionnement.
- Majoration du 1er mai payé triple - > L’entreprise n’accédera pas à cette revendication.
- Revalorisation de l’indemnité kilométrique pour les déplacements professionnels - > Pas de revalorisation de l’indemnité kilométrique actuelle (0,40 euro/km).
Nous ne sommes nullement satisfaits du déroulement et des retours de la direction lors de cette réunion. L’entreprise se retranche derrière des considérations économiques que nous comprenons. Néanmoins, Flunch doit accepter de prendre des « risques » et de comprendre que les efforts financiers demandés par les organisations syndicales sont un investissement nécessaire à la motivation des équipes et au rebond de l’entreprise.
Mis à part quelques points d’ores et déjà accordés et la mise à l’étude de certaines autres demandes, globalement nos propositions sont :
- Trop coûteuses.
- Trop compliquées à mettre en place.
- Reportée dans le temps.
Nous notons cependant que la deuxième proposition de grille des salaires présentée par la direction est au-dessus des taux actuellement négociés en accord de branche.
S’agit-il d’une réunion de présentation ou de négociation ? Il est vrai que la loi impose aux entreprises de négocier chaque année les rémunérations. Devons-nous considérer que l’entreprise répond effectivement à cette obligation (ou contrainte) par pur formalisme ? Nous avons clairement le sentiment que oui. Réalité ou ressenti de notre part ? L’avenir dira…
Prochaine réunion de négociation le mardi 20 février 2024.
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