Dernière séance de travail concernant la négociation de l’accord handicap au sein de l’entreprise.
Tour de table avec les différentes organisations syndicales afin de faire le point.
En ce qui concerne la CFDT, nous avons essentiellement mis en avant les revendications suivantes :
- « Automatisation » de l’évolution de l’échelon des salariés en situation de handicap en plafonnant néanmoins cette dernière à l’échelon 2.2. Bien évidemment, au-delà de cet échelon, une évolution reste possible si les aptitudes des salariés concernés le permettent. Nous avons proposé l’obtention de l’échelon 1.3 dès 5 ans d’ancienneté, 2.1 dès 7 ans et 2.2 dès 10 ans. Si signature de l’accord ce dispositif aura une application rétroactive et le repositionnement sera effectif en septembre 2024.
- Accorder un temps supplémentaire pour les salariés en situation de handicap dans la réalisation de leur travail notamment pour les postes de fabrication, mise en place ou laverie (exemple : 30 minutes supplémentaires avant et après le poste).
- Ne plus confier systématiquement la fonction de référent handicap aux directeurs et aux directrices des restaurants.
La direction a demandé une suspension de séance afin d’étudier les différents points proposés.
Voici après réflexion les propositions de Flunch :
En ce qui concerne l’ « automatisation » de l’évolution des échelons, l’entreprise accepte d’inclure également l’échelon 2.2, néanmoins cela ne pourrait être possible qu’après une ancienneté de 15 ans sous réserve de maîtriser au minimum 3 activités de 1er niveau et 2 activités de 2e niveau.
Notre avis : Nous restons enthousiastes quant à la mise en place d’un système d’ « automatisation » des échelons pour les travailleurs en situation de handicap. Néanmoins, nous sommes déçus des délais proposés et nous ne sommes pas d’accord sur le fait de conditionner l’obtention de l’échelon 2.2 à la maîtrise d’un quota d’activités.
Après concertation de notre équipe de négociation, nous sommes prêts à accepter le dispositif si Flunch accepte de diminuer à 2 activités maîtrisées pour le 1er niveau et 1 pour le 2e niveau (accord de la direction qui de plus baisse le délai d’obtention de l’échelon 2.2 à 12 ans et non plus à 15 ans).
Pas d’augmentation des temps pour les salariés en situation de handicap, mais renforcement des temps de formation.
Notre avis : Nous déplorons cette décision qui ne représente pas un coût déraisonnable pour l’entreprise.
Les directeurs et directrices des restaurants resteront les référents handicapés, mais pourront être secondés dans leur tâche par un salarié volontaire occupant la fonction de « relais handicap ».
Notre avis : Il s’agit là d’une solution intermédiaire à laquelle nous ne sommes pas opposés.
À ces principaux sujets abordés dans l’accord s’ajoute :
Entretien professionnel à l’issue de la première semaine de prise de poste, du premier mois de présence et dans les jours précédant la fin de la période d’essai.
Notre avis : Nous sommes favorables à cette disposition.
1 journée d’absence rémunérée ou 2 demi-journées pour rendez-vous médical (demande formulée par écrit avec justificatif en respectant un délai de prévenance minimal de 15 jours calendaires).
Notre avis : Nous demandons 2 jours et pas un seul (accepté par la direction).
Les salariés bénéficiaires de l’obligation d’emploi en faveur des travailleurs handicapés absents pour arrêt maladie depuis plus de 2 mois seront informés de la possibilité de bénéficier d’une visite de préreprise auprès de la médecine du travail, afin d’anticiper leur retour au travail et procéder aux éventuelles études de poste et aménagements nécessaires.
Notre avis : Nous sommes d’accord avec cette proposition.
En cas de départ de l’entreprise ayant pour motif une inaptitude d’origine professionnelle l’entreprise participera au financement complémentaire du projet de formation que le salarié souhait mettre en œuvre dans la limite de 750,00 euros. (le salarié devra mettre en œuvre un projet de formation avec devis mobilisant son CPF dans l’année qui suit son départ de l’entreprise).
Notre avis : Nous proposons que si l’inaptitude et due à une maladie professionnelle que la contribution complémentaire soit portée à 1 000,00 euros (accepté par la direction).
Au regard des avancées obtenues et des efforts consentis par l’entreprise, la CFDT sera signataire de cet accord qui sera mis en place dès sa signature. À noter que la reclassification sera effective quant à elle au 1er septembre 2024.
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