Dès l’ouverture des débats, le directeur des ressources humaines a déclaré avoir constaté après analyse des différentes revendications de l’ensemble des organisations syndicales, que ces dernières mettaient l’accent sur la réévaluation de la grille des salaires. Il en a bien pris acte mais il a tenu à préciser, que de ce fait, il faudrait faire un choix, car l’entreprise ne pourrait pas satisfaire toutes les demandes.
La direction a rappelé son souhait d’inclure des thèmes qu’elles jugent indispensables tel que le télétravail ou la mise en place de l’annualisation du temps de travail. L’ensemble des organisations syndicales ont réaffirmé d’emblée leur opposition sur ce point précis.
On nous a reproché cette position que l’on a jugée dogmatique et bien que nous estimions que ce type de dispositif ne peut être à l’avantage du personnel, nous étudierons néanmoins les propositions de Flunch.
En tout état de cause, nous attendons en amont le projet de l’entreprise à ce sujet, car nous désirons l’étudier avant d’en discuter lors des prochaines réunions.
Est intervenu un point n’ayant pas de rapport à proprement parler avec cette négociation et relatif à la signature d’un calendrier prévisionnel concernant de futures négociations obligatoires. En effet, l’entreprise étant en retard pour ces dernières, encours le risque de payer une amende à l’administration. Elle doit donc obtenir la signature de la majorité des organisations syndicale représentative pour valider ce calendrier. La majeure partie des négociateurs ont considéré qu’au regard de la grille proposée par la direction qu’il n’était pas question de fournir un effort. À la suite de cette décision, il a été demandé une suspension de séance par le directeur des ressources humaines.
À la suite de cette suspension et de multiples débats, la CFDT et FO ont décidé en signe d’apaisement et de dialogue, de valider le calendrier prévisionnel proposé par la direction. À noter, que cette décision ne signifie en rien une fragilisation ou un désaccord au sein de l’intersyndicale car ça ne coûte rien et démontre à notre avis notre volonté de ne pas bloquer le dialogue social. Nous avons d’ailleurs échangé avec la CGT et la CFE/CGC avant de prendre cette position.
Après cette parenthèse, nous avons repris la négociation et le chiffrage des différentes revendications.
Bien entendu et on s’y entendait, Flunch estime nos demandes, toutes organisations syndicales confondues, trop importantes et impossibles à satisfaire dans le contexte économique actuel.
La grille des salaires notamment reste un sujet de désaccord profond même en ce qui concerne sa date d’application que l’intersyndicale demande au 1er janvier 2022.
Flunch propose la grille qu’on nous a communiqué le 11 mars 2022 (Voir tableau ci-dessous) applicable au 1er juillet !
Totalement inacceptable selon nous ! Tant au niveau des taux proposés que la date d’application !
En sachant, que le SMIC va augmenter en juillet et que la plus forte augmentation de la grille envisagée par l’entreprise concerne le niveau 2 échelon 1 (+ 2.08 %) cette proposition est ridicule et caractérise un total manque de respect vis-à-vis des salariés.
Nouvelle suspension de séance cette fois demandée par l’intersyndicale. Au cours de cette dernière, nous avons travaillé à l’élaboration d’une nouvelle grille que nous entendons proposer à la direction.
Refus de la direction qui nous a présenté une contre-proposition.
Cette deuxième proposition de la direction n’est pas définitive et peut évoluer sous couvert de l’évolution de la négociation notamment en ce qui concerne l’annualisation du temps de travail.
Comme évoqué précédemment, nous attendons donc de la direction qu’elle dévoile son projet tout en précisant de nouveau que nous sommes très hostiles à l’instauration d’un tel dispositif au sein de l’entreprise.
Nous considérons que la date d’application fixée au 1er août 2022 comme un marché de dupe étant donné qu’il est impossible de définir la prochaine augmentation du SMIC en juillet ! En effet si celui-ci augmente de façon significative nombre de salariés risquent une nouvelle fois et sur plusieurs échelons de se retrouver au SMIC.
En ce qui concerne les périphériques de salaires (prime d’ancienneté, allocation repas etc.…) ces points n’ont pas encore été abordés.
En conclusion de cette deuxième journée, il y a indéniablement une évolution de la proposition de Flunch sur la grille des salaires mais qui reste selon nous largement insuffisante.
Nous vous tiendrons informés des suites de cette négociation.
Prochaine réunion le 31 mars 2022.
L’équipe de négociation CFDT
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