Dans notre article daté du 26 juillet intitulé « Une paupérisation croissante des salariés » nous avions fait le constat que les propositions de la direction concernant la revalorisation des salaires n’étaient pas satisfaisantes, car elles portaient en elle un nivellement de l’ensemble des tranches vers le SMIC.
Après six mois d’application de la nouvelle grille et la revalorisation du SMIC au 1er janvier, à 10,25 €, nous sommes face à une grille qui perd toute cohérence. En effet, nous avons les trois premières tranches qui sont au SMIC ou proches du SMIC (un malheureux centime d’écart pour la tranche 1.3).
Nous aurons donc l’année prochaine 4 136 salariés (effectif 2019) rémunérés au SMIC, soit les trois quarts (75 %) des salariés de la catégorie employés. Ramenés à l’ensemble des salariés, toutes catégories confondues, c’est 67 %.
Belle performance ! Jusqu’où la direction ira-t-elle ?
À force de refuser la revalorisation de l’ensemble des tranches et d’avoir une politique qui « colle » au SMIC, nous assistons à un « écrasement » de la grille, qui aboutit de fait à la disparition de la distinction entre les niveaux 1.1 et 1.3, rendant totalement illisible et inopérant la distinction entre ces trois échelons.
Encore un petit effort et se sera au tour du niveau 2 d’être aligné sur le SMIC, pour atteindre un score peu enviable de 80 % des salariés de la catégorie employés.
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