Ouverture ce jeudi 3 mars de la première réunion de négociation sur la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée dans l’entreprise. En présence du Directeur général Flunch, du directeur des ressources humaines, de la responsable des relations sociales et du responsable du Pôle développement, ressources humaines et rémunération.
Les quatre organisations syndicales représentatives dans l’entreprise (CFDT, CFE/CGC, CGT, FO) étaient également présentes et réunies en intersyndicale.
Le Directeur Général nous a fait part dès notre arrivée de son mécontentement, à la suite du mouvement social en cours dans l’entreprise, qu’il juge contre-productif et néfaste à l’image de l’entreprise. Il considère que les organisations syndicales devaient attendre encore un peu, ou tout au moins, le commencement des négociations avant d’entamer un tel mouvement. Selon lui, une telle situation n’aide pas à démarrer ces négociations dans un climat positif et de confiance. Il a précisé qu’il était conscient des attentes des salariés, mais a également rappelé les situations économiques et sanitaires actuelles qui rendent cette négociation compliquée.
Notre réaction fut unanime, dans le sens où nous lui avons précisé que nous n’étions pas les seuls instigateurs de cette situation. Que cette dernière répondait à une demande des salariés, qui, par notre biais, ont exprimé dans plus de 30 restaurants à ce jour, leur colère et leur frustration face à la politique salariale de l’entreprise. Bien qu’en étant conscient du contexte actuel, il n’était pas question de laisser l’entreprise utiliser ce motif comme d’une excuse pour éviter de concéder à ses collaborateurs une rémunération juste et de bonnes conditions de travail.
Les échanges furent vifs et tendus lorsque la direction nous a déclaré que seul l’arrêt des débrayages pouvait permettre le bon déroulement voire la poursuite de ces négociations. Nous avons répondu que nous nous réservions le droit de continuer, si nous estimions que la suite des événements le justifiait.
À la suite de ces premiers échanges, il a été déterminé le calendrier des prochaines réunions :
– Mardi 15 mars 2e réunion.
– Jeudi 31 mars 3e réunion.
– Jeudi 14 avril 4e réunion.
– Jeudi 28 avril 5e réunion.
La direction a mis en avant les sujets qu’elle entendait soumettre à la négociation :
– Évolution de la grille salariale : une proposition sera envoyée pour la réunion du 15 mars.
– Temps de travail, en particulier annualisation, télétravail, contrats au forfait (remise à niveau de l’accord temps de travail datant de 1999).
– Intéressement négocié en 2022 pour 2023-2025
– Transformation de la gratification en 13e mois (en fonction des priorités de négociation).
– Réflexion sur une autre utilisation de la prime anniversaire
La Direction a rappelé que la masse salariale brute chargée de Flunch représente 113 M€.
À noter que l’intersyndicale a d’ores et déjà signifié à nos interlocuteurs qu’il était hors de question d’introduire dans l’organisation de l’entreprise l’annualisation du temps de travail !
Les quatre organisations syndicales ont à leur tour présenté leurs priorités de négociation et ce sont s’engager à envoyer à la direction leurs revendications au plus vite afin d’en effectuer le chiffrage pour la réunion du 15 mars.
La Direction s’engage à faire de même avec ses propositions et de fournir des informations chiffrées facilitant la prochaine séance de négociation.
L’entreprise a proposé d’ouvrir deux autres négociations aux dates suivantes :
– Jeudi 2 juin : Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, Qualité de vie au travail et prévention de l’exposition aux risques professionnels
– Jeudi 29 septembre : Gestion des Emplois et des Compétences (GPEC)
Réponse des organisations syndicales à ce sujet lors de la prochaine réunion le 15 mars.
En ce qui concerne les revendications que nous entendons soumettre à la direction afin de préserver l’identité et les spécificités de chacun l’intersyndicale a décidé de ne pas présenter un projet commun.
Néanmoins nous resterons sur certains points sur une position commune forte :
– Augmentation de l’ensemble de la grille à 8 %.
– Transformation de la gratification en 13e mois.
– Prime le dimanche
– Refus catégorique de la mise en place de l’annualisation du temps de travail dans l’entreprise.
Nous devons faire parvenir le 12 mars, au plus tard, nos revendications pour permettre leur chiffrage par la direction, pour la réunion du 15, date à laquelle nous vous communiquerons nos propositions.
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