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Photo du rédacteurSection Flunch CFDT

Une paupérisation croissante des salariés


Les chiffres de la BDES dressent un tableau peu flatteur de l’entreprise Flunch. La catégorie des employés est dans une situation qu’on peut considérer de « sous-prolétariat », avec 70 % de salariés à temps partiel, souvent entre 24 heures et 30 heures, ils connaissent pour la plupart des fins de mois difficile et ne survivent que grâce aux aides sociales. La rémunération de ceux-ci n’a pas évolué en trois ans alors qu’elle a légèrement augmenté chez les agents de maîtrise et une augmentation plus significative chez les cadres, qui peut être vue comme une correction à l’année 2018. Alors que les dividendes aux actionnaires ont été multipliés par dix cette année-là. Chercher l’erreur.

Les négociations annuelles obligatoires nous montrent clairement de quelle cotée de la balance penche la répartition de la valeur ajoutée.

Une rémunération à prix plancher

La direction nous propose des augmentations de salaire uniquement pour les tranches 1.2 et 1.3.

En effet, la tranche 1.1 ne décolle pas du SMIC, c’est-à-dire 10,15 euros brut de l’heure.

Pour les deux suivantes, c’est seulement 0,5 % d’augmentation alors que l’inflation selon l’INSEE en 2019 a été de 1,4 %.

L’écart entre la tranche 1.1 et 1.2 n’est plus que 5 centimes alors qu’elle était dans la précédente grille de 10 centimes.

La CFDT peut prédire sans trop se tromper que dès le 1er janvier 2021, le SMIC aura rattrapé la tranche 1.2. c’est-à-dire quatre mois après la mise en application de la nouvelle grille.

Un écart entre les tranches 1.2 et 1.3 qui s’amenuise

L’écart entre la tranche 1.2 et 1.3 n’est plus que de 27 centimes alors que précédemment elle était de 32 centimes.

La dernière augmentation pour les autres tranches date de 2018, elle avait été de 1 %, pour compenser l’inflation.

Une perte de pouvoir d’achat de près de 3 % pour les autres tranches

Soit depuis 2019, une perte de pouvoir d’achat de 2,9 %, puisque le taux d’inflation en 2018 était de 1,8 %.

Un repas de moins en moins équilibré faute de moyen

L’allocation repas n’a pas augmenté depuis deux ans alors que les prix de certains articles ont augmenté avec la montée en gamme (exemple les yaourts, certains déserts) limitant beaucoup de salariés au Flunch Menu. Impossible de prendre une entrée et un désert avec un plat, c’est hors de portée du budget de l’allocation repas.

Un intéressement qui n’intéresse plus la direction

Depuis le 1er janvier 2020, l’accord d’intéressement n’est plus applicable, mais il n’existe à ce jour aucun projet d’une éventuelle mise en place d’un nouvel accord. Pour que l’entreprise puisse bénéficier des exonérations fiscales et sociales, il faut que l’accord soit conclu avant le premier jour du septième mois qui suit le début de l’exercice, si l’exercice fiscal débute le 1er janvier, il faut que l’accord soit conclu le 1er juillet. Il est donc peu probable qu’un accord d’intéressement soit applicable cette année. Une perte de rémunération non négligeable pour de nombreux salariés. Encore, une fois une perte de pouvoir d’achat.

Une participation qui se fait attendre

Une participation de 1,05 % du salaire de 2019, mais qui ne sera versée qu’à la fin de l’année. Les salariés attendront.

Une criante inégalité en termes de rémunération face à la distribution

Les salariés de la distribution bénéficient d’une majoration de leur salaire lors du travail dominical, pas les salariés de la restauration, pourtant nous travaillons souvent dans les mêmes emplacements, nous accueillons les mêmes clients, nous avons les mêmes contraintes sans en avoir les mêmes avantages.

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